[Carte d'Identité]
Prénom : Haigha
Surnom : Prince des Nuisibles, Vermine, Saleté... Ce genre d'amabilités.
Âge apparent : La vingtaine, grand maximum. Son attitude de sale gosse n'aide en rien à le vieillir.
Âge réel : Deux ans.
Langue(s) parlée(s) : Anglais et... c'est tout ! Il s’est montré incapable d'apprendre autre chose, malgré les efforts louable de son éducateur.
Métier/Rang : Cobaye/Parasite
[Description physique]
Tout d’abord, moi, je suis un courant d’air perpétuel. Vous savez, ce petit vent dont ne se méfie pas, et qui claque les portes d’un coup, sans prévenir ? Mouvant, souple, rapide, insaisissable. Une sorte de tourbillon roux et bruyant, qui ne semble jamais s’arrêter de remuer. Jamais, jamais. Si on me voit immobile, sans bouger du tout, c’est que j’suis mort. Même quand je dors, j’m’agite comme une beau diable. Personne de sensé n’accepterait de dormir avec moi, d’ailleurs, on m’a dit. Coups de pieds, coups de poings, je me tourne et m’retourne tant que je risquerais d’estropier quiconque serait assez taré pour tenter l’expérience.
Il faut dire que, quand on a quatre bras, ça multiplie par deux le danger de coller une gifle par inadvertance. Parce que oui, à la grande loterie génétique, j’ai eu droit à une paire de bras supplémentaires, un poil plus courts que les premiers mais tout aussi mobiles. Pas très pratique pour trouver des vêtements à ma taille, j’avoue, mais bien utile quand même quand il s’agit d’activités manuelles. Vous avez déjà eu l’impression qu’il vous manquait une main pour faire efficacement ce que vous avez faire ? oui ? Ben pas moi. C’est un peu étrange à voir la première fois, mais on s’y fait, à force, j’vous promet !
Si mon corps est toujours en mouvements, mes traits n’échappent pas à la règle, eux non plus. Mes émotions se lisent à livre ouvert sur mon visage, j’arrive pas à les cacher. C’est super super rare de me voir avec une expression neutre, c’est un cauchemar pour les photos d’identification. J’suis plutôt photogénique malgré tout, assez beau même, d’ailleurs. J’ai un visage triangulaire, et on a tellement métissé mes gênes humains qu’il y’a pas moyen de déterminer mon ascendance. Mes yeux, par exemple. Effilés, quasi bridés. Ça fait vachement japonais, non, si ce n’est leur couleur ambrée ? Mais mon nez d’un autre côté, droit et élégant, ça ne vous rappelle pas d’avantage l’Inde ? Et ma peau, couleur café au lait, n’est ce pas la marque du Maroc ? Tandis que mes cheveux d’un roux flamboyant gueulent leur appartenance à un pays anglo-saxon…
Et puis il y a les "marques". Partout sur mon corps. Comme des tatouages tribaux qui prendraient naissance sur mon dos pour ensuite venir ramper sur chacun de mes membres, en racines noires souterraines… Sauf que ce ne sont pas des tatouages. Si vous vous aventurez à me toucher, vous constaterez que ma peau à l’emplacement des "marques" est légèrement moins souple que le reste. Et que les tâches noires semblent en volume sous la main, ressortant un peu en relief, mais de façon si imperceptible qu’il est impossible de le remarquer autrement que par le toucher. Ce sont les fantômes des plaques chitineuses qui aurait pu recouvrir mon corps, si au lieu de me faire croître tel que mon créateur l’a fait, on avait rajouté un tout petit peu plus de ceci, ou un tout petit peu moins de cela. Chuis veinard. Les quatre bras plus la carapace, ça aurait été un peu compliqué à vivre. Autrement, l’illusion est parfaite, une personne non informée penserait que c’est fait exprès toutes ces tâches sombres. D’autant plus que j’ai poussé le vice à me faire poser des piercings. Huit. Deux sur le nez, deux à la bouche, deux sur chaque oreille. Pour l’équilibre, il fallait que ça soit symétrique.
En plus de mes piercings, j’ai un sacré penchant pour une pulsion qui me vient directement des vrais insectes, à savoir : "tout ce qui brille est cool". Alors dès qu’on m’offre ou que je trouve par terre quelque chose qui accroche suffisamment la lumière à mon goût, doré de préférence parce que c’est beau le doré, la chose en question à toutes les chances de se retrouver attachée à l’une de mes mèches incendiaires, ou autour de mon cou, ou encore autour de mes poignets, de mes chevilles… Ce qui fait qu’en plus de passer mon temps à courir, je scintille comme une guirlande de Noël et fais un boucan de tout les diables. Ce qui fait que je suis hautement indésirable dans tout lieu où se déroulent des expériences nécessitant calme et concentration. À savoir, quasiment l’ensemble du Level-3, pour être plus précis. Ça ne m’empêche pas d’y aller, hein.
[Description Morale]
Alors déjà, y’a un truc à savoir sur moi, c’est que je m’agite tout le temps. Ça, on vous l’avait expliqué. Mais on vous a pas dit pourquoi, en fait. C’est pas vraiment de ma faute si je suis comme ça. On m’a diagnostiqué une dysfonction cérébrale minime. Ça veut pas dire que je sois dingue ou débile hein, j’vous vois venir avec vos vannes pourries. Comme si on me les avait pas déjà faites, ha ha. Dysfonction cérébrale minime, ça veut dire que je suis hyperactif. C’est plutôt chiant.
Ça fait plusieurs trucs, pas très sympas. Déjà, je fais pas attention à ce qui m’entoure. J’fais pas gaffe. Y’a des trucs autour de moi, je le sais, je suis pas aveugle ni sourd, mais juste… Ça glisse sur moi. Comme de la flotte sur les plumes d’un canard. Je suis imperméable à mon environnement. J’me cogne dans les meubles, les gens. J’fais tomber des trucs. C’est comme si ça existait pas, et que ça surgissait d’un seul coup, spontanément, juste sous mes pieds. Alors avec quatre bras, vous imaginez les dégâts ? Y’en a qui disent que je suis un brise-fer. Faut pas abuser non plus, je suis pas Hulk. Mais y’a pas mal de trucs que je peux casser, c’est vrai.
Si seulement c’était que ça mon problème. Non, parce que je suis un nid de problèmes, qui créé d’autres problèmes à la suite. En plus d’être une catastrophe ambulante, je suis incapable de me concentrer. L’Insectoïde moyen, en deux ans, il est parfaitement autonome et mature. Adulte quoi. Moi pas. Y’a plein de trucs que les autres savent et que j’arrive tout simplement pas à retenir. Une autre langue par exemple. J’y arrive juste pas. J’essaye pourtant. Je me concentre, je commence à travailler… et puis d’un coup mon esprit dérape. Je vois un truc qui brille, je commence à rêvasser dessus. Je réfléchis, et puis je me mets à gribouiller dans un coin de feuille… Ah, oui, ça dessiner, j’y arrive bien. Surtout avec mes quatre mains, j’ai déjà fait des fresques immenses ! Oui bon, sur les murs de la Base, et on m’a forcé à tout nettoyer après. Mais j’y arrive bien. De quoi je parlais déjà ? Pfff, merde, j’ai encore perdu le fil. Enfin, vous voyez ce que je veux dire maintenant…
J’ai du mal à obéir aux ordres. C’est pas que je veuille être méchant, je pense même être plutôt gentil, dans le fond. D’ailleurs je regrette mes conneries à chaque fois que j’en fais une mais… chais pas, j’arrive juste pas à m’en empêcher. À chaque fois que je sens la tentation monter, j’y cède. Je suis super impulsif, c’est tout… pareil quand je parle. Je tourne jamais ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler, pas le temps. Je pense quelque chose, paf ! Je le dis. Et c’est souvent désagréable, ce que je pense. Donc quand on me donne un ordre, j’ai toutes les difficultés du monde à ne pas me laisser aller à jouer la provoc en répondant un truc sarcastique, ou à désobéir dès que mon supérieur a tourné le dos…
Mais tout ça, c’est les symptômes de l’hyperactivité qui parlent. Et ça, ça ne changera jamais, parce que mon plus gros atout est aussi mon plus gros problème. À savoir mon système immunitaire. C’est la seule raison pour laquelle on laisse un chieur dans mon genre vivre. Je suis immunisé à… à tout en fait, ou presque. Du moins, à tout ce que les Chimistes ont pu m’injecter jusque là. Je suis malade pendant des semaines parfois, mais au final, j’m’en sors. Paraît que c’est impressionnant et que ça sera utile pour la science après. Bah. Moi je trouve ça surtout pénible. Parce que si je suis immunisé aux poisons, je le suis aussi aux remèdes. Et mon corps rejette en bloc le traitement contre l’hyperactivité, comme si c’était une agression extérieure. Et ça craint.
[Biographie]
Donc chuis né y’a deux ans. J’m’en souviens pas trop bien en fait. Juste que j’étais bien peinard, au chaud, et que d’un coup il faisait super froid, et que j’étouffais. J’ai hurlé autant que je pouvais, hurlé, encore et encore, et ça y’était, je pouvais respirer. Après j’ai dû me rendormir. Chais pas. Enfin. J’me souviens que j’ai traîné pendant un moment dans les dortoirs, à bouffer, dormir, bouffer. Et dormir. Et puis on m’a trouvé un éducateur. Le pauvre. Il a fait de son mieux hein, mais… J’arrivais juste pas à faire tout bien. J’aurais bien voulu qu’il soit fier de moi, pourtant. Mais je ne tenais pas en place, pas plus qu’aujourd’hui.
On a diagnostiqué mon hyperactivité au bout d’un an. Au début, ils pensaient que c’était juste mon éducateur qu’était incompétent. Le pauvre. Je comprends qu’il ait honte de moi, tout comme mon créateur. Qui voudrait revendiquer la paternité d’un truc comme moi ? Enfin. On a pensé sérieusement à me "recycler", et à fabriquer un nouvel Insectoïde moins raté pour me remplacer. Mais entre temps, les Chimistes ont découvert que j’avais un système immunitaire en béton. Résultat, je suis encore vivant. Je les aime bien les Chimistes, malgré toutes les saloperies qu’ils m’injectent. J’évite de trop les emmerder. C’est grâce à eux que je peux vous parler aujourd’hui, après tout.
Depuis, ma vie est plutôt simple. Soit je vais et vient entre les différents Levels en semant une pagaille monstre, soit on a besoin de moi pour des tests, et donc je reste confiné en isolement. Je les soupçonne de m’injecter parfois des placebos, juste pour pouvoir m’enfermer dans un coin pour quelques jours, d’ailleurs. Enfin, j’m’en tire pas trop mal pour un raté de la science, je trouve !
Particularité : Quatre bras, un système immunitaire hors du commun.
Who are you ? [Code bon par le Prince Cafard, manquerait plus que ça]
Dim 19 Juil - 23:45
